Login

Production laitière La «grève du lait», très suivie en Allemagne, s'étend à d'autres pays

Les producteurs de lait de plusieurs pays européens ont entamé mercredi, à l'instar des producteurs allemands, une grève de leurs livraisons pour protester contre des prix jugés trop bas, a indiqué le Bureau européen du lait (Emb) qui regroupe plusieurs fédérations nationales.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

Le mouvement, lancé mardi en Allemagne par la fédération locale Bdm qui représente environ la moitié de la production nationale, s'est étendu entretemps à l'Autriche, aux Pays-Bas, à la Belgique et même, hors Union européenne, à la Suisse, a indiqué dans un communiqué l'Emb, dont le siège est à Hamm (ouest de l'Allemagne).

En Allemagne même, le mouvement était suivi mercredi matin par 95 % des adhérents de la Bdm. « Les livraisons de lait (à l'industrie agro-alimentaire, ndlr) vont encore décroître dans les jours à venir, et cela aura des conséquences sur les livraisons aux supermarchés », a déclaré Hans Foldenauer, un porte-parole de la Bdm.

« Je m'attends à ce que d'autres Etats nous rejoignent »

« Nous avons reçu de nombreuses déclarations de solidarité de l'étranger », a assuré de son côté au journal Frankfurter Rundschau le vice-président de la fédération, Stefan Mann, citant notamment, en plus des Etats évoqués par l'Emb, le Luxembourg et « certaines régions de France ». « Je m'attends à ce que d'autres Etats nous rejoignent », a-t-il ajouté.

La fédération réclame que les producteurs soient payés 43 centimes par litre de lait, contre les 28 à 34 centimes d'usage en ce moment. Elle argue que sous l'effet de la hausse des prix de l'énergie et du fourrage, les coûts de production ont grimpé de 7 centimes par litre, et que cette hausse ne s'est pas reflétée dans les prix pratiqués par les laiteries.

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement